Vous vous sentez l’âme d’un auteur et, mieux encore, rêvez d’être publié. Jusqu’ici, tout va bien. Vous avez l’intégralité du scénario en tête et vous avez même commencé à écrire les premières pages de ce livre. Sauf que, au fur et à mesure que vous avancez dans votre écriture, le doute s’installe. Vous sentez le sol se dérober sous vos pieds et vos mains deviennent moites, pourtant vous êtes confortablement assis devant votre ordinateur. Mille et une questions se bousculent dans votre tête. Êtes-vous légitime d’écrire une histoire ? Un roman ? Ou même d’écrire tout simplement ? Vous vous souciez de ce que penseront vos pairs. Vous avez peut-être le syndrome de l’imposteur. Je vous propose de le décortiquer.
Le syndrome de l’imposteur ou la peur de ne pas être à la hauteur
Vous est-il déjà arrivé de ne pas vous sentir à votre place en tant qu’auteur ? Que vous soyez novice ou expert aguerri, le syndrome de l’imposteur peut se manifester chez tout écrivain, et ce, peu importe les années d’expérience à son compteur. Tout part d’un manque de confiance en soi qui se traduit par un sentiment d’imposture.
Soumettre ses écrits aux yeux des autres n’a rien de facile. Se définir comme auteur l’est encore moins. Vous avez tendance à dévaloriser vos efforts et à vous discréditer vous-même.
Rassurez-vous, même les romanciers les plus célèbres peuvent avoir des doutes sur leur capacité à écrire leur prochaine histoire. Ce n’est pas parce qu’un premier livre a eu du succès que tous les suivants en auront aussi. C’est d’ailleurs une bonne nouvelle ! Le doute n’est pas toujours négatif quand il s’agit de se remettre en question. Il engendre cette dynamique de prise de recul et d’amélioration.
Le plus important, c’est de se lancer et de se donner les moyens d’y arriver.
Comment se débarrasser du syndrome de l’imposteur
Pour lutter contre le syndrome de l’imposteur, il faut gagner en confiance. Or, c’est en écrivant qu’on devient écrivain. Et rappelez-vous : la perfection n’existe pas. Combien de romans, de textes, de chansons ont été gardés dans les tiroirs par leurs auteurs avant de connaitre le succès ? Ce serait tellement dommage que ce soit aussi votre cas !
C’est pourquoi je vous propose de :
1. Verbaliser vos croyances limitantes pour les remettre en perspective
En formulant vos peurs, vous les acceptez et vous vous mettez en condition pour les dépasser et les vaincre. En les notant sur papier, vous les extériorisiez et vous vous libérez aussi d’une charge mentale.
2. Lister vos qualités, vos points forts et vos compétences
Gardez à portée de main un petit mémo pour vous rappeler que vous êtes méritant, que vous avez de la valeur et que votre opinion compte. Noter vos forces et les reconnaitre vous aidera à les capitaliser.
3. Cultiver votre soif d’apprendre
Craindre de ne pas en savoir assez sur tel ou tel sujet contribue aussi au manque de confiance en soi et au sentiment de honte. En étant curieux et en cherchant toujours à enrichir vos connaissances, vous vous sentirez plus à l’aise face à n’importe quelle situation. Il ne s’agit pas de devenir un savant fou, mais d’avoir une culture générale large pour être en mesure d’engager ou de participer à des conversations diverses et variées.
4. Accepter de faire des erreurs et rebondir
Il n’y a pas de secret. La répétition vous rendra meilleur. En d’autres termes, c’est en écrivant régulièrement que vous vous améliorerez et maitriserez votre art. Vous allez faire des erreurs, c’est certain, mais c’est en les faisant que vous apprendrez.
5. Voir la comparaison avec les autres comme un moteur et non un frein
Tout le monde ne commence pas au même point de départ et ne possède pas les mêmes facultés. Inspirez-vous des autres, mais gardez votre spécificité et croyez en votre projet. La seule façon de savoir s’il sera une réussite, c’est de le mener à terme, n’est-ce pas ?
Ne vous laissez pas envahir par le syndrome de l’imposteur
À partir du moment où vous vous lancez dans un quelconque projet, vous ne pourrez empêcher les autres de se former une opinion sur vous et votre travail, et ce, quel que soit votre niveau. Alors, écrivez et écrivez encore. Dites-vous simplement que le succès ne leur est pas seulement réservé, mais que vous aussi, vous y avez droit !